Pantin

Je suis un pantin au yeux de certains, je me vois plutôt comme un acteur et un messager, un visage humain qui permet de mieux délivrer l’information.

La chaîne voulait se contenter d’images générées par IA, mais les gens ont appris le subterfuge et au final, on a eu moins d’identification ou d’attachement au présentateur, donc un désintérêt du public. Voilà pourquoi on a commencé à expérimenter avec neuralink. L’idée est de fournir un corps à l’IA. J’ai le contrôle de mon corps mais elle me donne des instructions en temps réel et, sur le plateau, je les reproduis. Nul doute qu’elle saura un jour contrôler intégralement mon corps et ma parole. Mais j’y ajoute une touche personnelle qui plaît, ça explique aussi le succès de l’émission par rapport aux précédentes. L’IA se charge de me donner les arguments politiques, l’éloquence, me permet un certain détachement car je ne peux pas perdre mes moyens. Ça déstabilise l’interlocuteur, croyez-moi. C’est pas forcément cool face à un scientifique peu habitué à cela, qu’on peut rapidement submerger de propos difficiles à démonter en temps réel, mais le public aime ça, les investisseurs aiment ça, moi, ça me convient. Et si l’interlocuteur ne parvient pas à contredire l’IA, c’est que l’IA a raison, non ?

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