De déconstruction à reconstruction, récit d’une remise en question

Depuis quelques semaines, quelque chose me trotte en tête. Un sentiment que je peine à définir mais qui n’en est pas moins réel: celui d’avoir été trompé, manipulé, et surtout d’avoir nié par instinct de préservation chaque alerte, chaque indice qui aurait pu me mener à une remise en question.

Cet article ne va pas relater une déconstruction mais bien le point de départ d’une reconstruction.

Tout commence par une soudaine prise de distance. Tout d’abord, début Mars, je me suis déconnecté de Twitter, Facebook, Mastodon, bref, tous les réseaux qui, disons-le franchement, polluaient, emprisonnaient ma réflexion et ma pensée critique. Je ne dis pas que les réseaux en étaient la cause, juste qu’ils accentuaient une fâcheuse tendance que j’avais déjà en moi : celle de l’indignation irréfléchie et émotionnelle, propre à la gauche bien pensante, dans le fond pleine de bons sentiments mais en profond décalage avec ce qu’on attend de la raison.

La déconnexion soudaine laisse parfois comme un vide. Régulièrement, par réflexe, je rentrais l’adresse de twitter dans mon navigateur pour me rappeler ma résolution. S’en suivait un léger moment de suspend pendant lequel je me demandais que faire de mes dix doigts.

Le soir du 7 Mars, une vieille amie de passage sur Paris m’a contacté sur mon ancien mail de Prépa, heureusement redirigé vers ma boîte récente. Elle n’espérait pas véritablement de réponse, mais j’avais annoncé sur Facebook mon départ, il ne lui restait que ce biais pour discuter. Elle me proposait de la voir dès le lendemain, dans un bar parisien dont le nom n’a pas grand intérêt.
Ayant quitté le tumulte des internets, j’acceptais sa demande.

Elle me tendit un objet emballé. J’avais presqu’oublié que le 6 était mon anniversaire, elle y avait pensé. Ça me fit chaud au coeur, d’autant plus que je n’avais jamais réellement prêté attention à elle, bourré de préjugé que j’étais sur son énergie, sa droiture, jaloux de son courage et de l’assurance qu’elle avait à évoquer son mérite. Vertue qui jusque là m’était inconnue. Le cadeau était simple, sans fioriture, mais elle avait su me cerner.

La discussion commença par l’éternel « Que deviens-tu ? » que l’on place avec le sourire lorsque des années séparent la rencontre précédente, je résumai mon parcours scolaire et professionnel depuis 2011, elle me décrivit le sien : son double diplôme avec l’ENSAM et une école de management, son poste chez RoueMotrice, sa carrière, son déménagement aux USA.

« Tu sais, j’ai l’avantage d’être jeune. me dit-elle dit. J’enchaîne les heures mais c’est ce qu’il faut pour booster la boîte, des esprits dynamiques qui se donnent à fond. Mon argent, je ne l’ai pas volé. »

De seulement 20 employés au départ, l’entreprise de démarchage aux méthodes très demandées est vite grimpée à une centaine d’employés et fait rayonner la France à l’international.

« Mais rapidement on est arrivé au taquet. La France, c’est pas tellement un pays qui apprécie la réussite. Je crois en Macron, j’y crois réellement, il a cette volonté de libérer les énergies, mais regarde ce qu’il se prend dans la face ! Cette mentalité, ils vivent dans le passé, leurs symboles bien mignons mais en total décalage avec la réalité. Pour qu’une entreprise prenne son envol, il faut qu’elle se défasse de ses chaînes. Les taxes, les impôts, les charges sont comme des boulets à leurs pieds. On se sent en prison, dans ce pays. En prison pour quoi, juste avoir voulu bâtir un projet d’envergure internationale et créateur d’emplois. »

J’étais dans une phase d’incertitude. Tous les jours j’entends les discours d’experts télévisés qui pointent du doigt l’écrasement des entreprises, l’état qui vole les financiers pour arroser ses amis.

« Tu sais, aux USA, les gens perdent leur boulot, ils restent pas les bras ballants à pleurer sur leur sort. Immédiatement, ils redémarrent la machine, multiplient les jobs car ils savent que c’est important, c’est dans leur éducation. En France, tout est fait pour que tu restes devant ta TV à ne rien faire que commenter. Ma chance, c’est d’aimer travailler, mes parents m’ont toujours poussé à faire valoir mes qualités, aller de l’avant. L’avenir est radieux quand tu saisis les opportunités. La France, elle, elle ne reconnait pas le risque que tu prends à être premier de cordée. Tu portes tout sur tes épaules, sans toi la boîte n’est rien, le pays n’est rien, et tu dois en plus subir la haine de tes salariés glandeurs et des politiciens qui font tout pour te mettre des bâtons dans les roues. J’aimerais les y voir. Un salarié, ça se remplace. T’en jarte un, un millier veut prendre sa place. Patron, financier qui va savoir où investir, c’est pas faisable par tout le monde. Mais qu’est-ce que tu veux, nous, on encaisse, on dit rien, on ne se plaint pas. Pourquoi ? Parce qu’on reconnait la valeur de la démocratie. Mais il ne faut pas s’étonner de nous voir partir, ou investir dans des pays qui savent reconnaître le mérite. Tu sais, je connais une femme près de Seattle, elle est employée dans une grande surface de jour, le soir elle travaille au burger king, et le weekend elle bosse au noir pour faire des ménages. Jamais elle se plaint. Pas de couverture médicale, parce que jamais malade. Et oui, le travail, c’est la santé. Les français devraient se poser des questions. Être toujours dans la revendication, le « moijeveux », c’est ça qui les rend malade. Elle, elle a du courage. Le français travaille pas 35h, il geint au moindre bobo, les seules fois où il lève son ventre de son canapé c’est pour faire la fête dans les rues en jouant au révolutionnaire. »

Elle soupira.

« Je gagne 70k, mais tu sais là-bas, c’est que dalle. Je débute, donc je me plains pas. »

L’entrevue dura 2h, elle me quitta pour aller rejoindre sa mère en dernière partie de soirée. Le lendemain, elle reprenait l’avion. Telle une graine sa vision germa avec le temps. Je vis de plus en plus ce négativisme ambiant, ces énergies négatives qui écrasent les gens honnêtes, les bâtisseurs, les faiseurs d’emplois qui a eux seuls sont le moteur met la république en marche.

Alors, soyez disruptifs.

Pourquoi PeerTube sombrera vite dans l’oubli

Parce que je veux me faire embaucher par BFM TV pour ma grande capacité d’analyse.

Et que je voulais vous faire cliquer sur ce lien.

Merci à Chocobozzz et aux autres développeurs du projet, amour sur vous tous.
On ne cherche pas à avoir un YouTube bis, bien au contraire. Ce nouveau né fera bien d’autres bébés.

AOSP Apps

Une fois n’est pas coutume, un chouya d’informatique (pas de quoi en faire un site différent)
Je viens de builder quelques applications d’android AOSP (plutôt Lineage en l’occurrence mais Lineage n’a pas apporté beaucoup de modifications) car mon téléphone ne les a pas dans son système d’origine
Pour une compatibilité accrue, j’ai changé les noms de packages en com.spisoft.aosp.*

Appli email

Télécharger:
Email.apk

Keyboard AOSP

Télécharger:
LatinIME-signed.apk

Instructions de build:

/!\ Attention cela nécessite de télécharger tout Lineage (variante d’android) et de compiler l’ensemble. Il y a sans doute plus simple mais je retrace exactement les étapes que j’ai suivies. L’idée étant qu’initialement, je m’étais buildé une rom lineage

OS : Ubuntu 16.04 AMD64

Les dépendances

sudo apt install git openjdk-8-jdk git-core gnupg flex bison gperf build-essential zip curl zlib1g-dev gcc-multilib g++-multilib libc6-dev-i386 lib32ncurses5-dev x11proto-core-dev libx11-dev lib32z-dev ccache libgl1-mesa-dev libxml2-utils xsltproc unzip repo

Là vous allez avoir besoin de place, beaucoup de place, dans le doute comptez 100go pour le sync et le build


cd where-ever-you-want-to-download-lineage
repo init -u git://github.com/LineageOS/android.git -b lineage-16.0
repo sync

Devrait mettre du temps. Moment idéal pour ranger l’appartement, repeindre la cuisine, renverser le gouvernement.

Ensuite


cd Lineage
. build/envsetup.sh
breakfast manta

On démarre le build

brunch manta

manta étant la référence d’un device lambda, attention une rom Lineage complète sera générée à la suite de ça. Rom dont on n’a pas besoin intégralement.

Bonne nuit. C’est plus long que le démarrage de Windows 7.

C’est fini ? Pas d’erreur ?
Menteurs.

Bien des machines ne supportent pas le build la première fois, souvent dû à un manque de ram. Googlez votre erreur. Fréquemment, un certain Jack fait des siennes

Là, c’est bon ?

Email

Ok, donc on va re-builder l’appli mail comme promis, avec un nouveau nom de package


cd packages/apps/Email

Tout d’abord, on modifie les fichiers (remplacez votre-nouveau-package par votre nom de package)

find . -type f | xargs sed -i 's/com\.android\.emailcommon/com.android.emtailcommon/g' &&
find . -type f | xargs sed -i 's/com\.android\.email/votre-nouveau-package/g' &&
find . -type f | xargs sed -i 's/com\.android\.emtailcommon/com.android.emailcommon/g'

Navré, je suis une merde en regex donc j’ai été contraint de faire ça. La première et la dernière ligne sont pour éviter de modifier les com.android.emailcommon. C’est sale. Ça marche. C’est à mon image.

Ensuite, on doit déplacer deux trois dossiers

cd src/com/android

Vous avez deux dossiers : Email et Email2
Ces deux dossiers devront être déplacés selon votre nom de package
Exemple avec mon propre cas

Package originel étant com.android.email
Le nouveau étant com.spisoft.aosp.email
Les dossiers
src/com/android/email et src/com/android/email2
ont dû être déplacés dans
src/com/spisoft/aosp
ce qui donne
src/com/spisoft/aosp/email et src/com/spisoft/aosp/email2

Pour finir, ouvrez Android.mk, trouvez les lignes commençant par LOCAL_SRC_FILES et ajoutez
LOCAL_SRC_FILES += $(call all-java-files-under, src/com/spisoft/aosp)

en remplaçant spisoft/aosp par vos propres dossiers

Puis, dernière étape
mma

L’apk final sera dans
out/target/product/manta/system/app/Email

Keyboard

In English now because la flemme de préparer la future version bilangue

First change package name in manifest:

sed -i 's/package="com\.android/package="com.spisoft.aosp/g' java/AndroidManifest.xml
then fix manifest references

sed -i 's/="\./="com.android.inputmethod.latin./g' java/AndroidManifest.xml
sed -i 's/="LatinIME/="com.android.inputmethod.latin.LatinIME/g' java/AndroidManifest.xml

fix resources

find . -type f | xargs sed -i 's/apk\/res\/com\.android\.inputmethod\.latin/apk\/res\/com.spisoft.aosp.inputmethod.latin/g'

fix provider

find . -type f | xargs sed -i 's/>com\.android\.inputmethod\.dictionarypack\.aosp</>com.spisoft.aosp.inputmethod.dictionarypack.aosp</g'
cd ../java-overridable
find . -type f | xargs sed -i 's/"com\.android\.inputmethod\.dictionarypack\.aosp"/"com.spisoft.aosp.inputmethod.dictionarypack.aosp"/g'

Ready to build !

cd ..
mma

Treaky part, integrate native libs, otherwise dictionnary is cabum

You will need to resign the apk, so be careful to have a keystore apk-signer etc

cd lineage-root-folder
mkdir out/target/product/manta/system/app/LatinIME/libs/armeabi-v7a
cp out/target/product/manta/system/lib/libjni_latinime.so out/target/product/manta/system/app/LatinIME/
cd out/target/product/manta/system/app/LatinIM

add the library

aapt add LatinIME.apk libs/armeabi-v7a/libjni_latinime.so

resign

apksigner sign --ks keystore --out LatinIME-signed.apk --ks-key-alias keyalias LatinIME.apk

And install LatinIME-signed.apk

Enjoy

EDIT 16/03 : ajout du clavier AOSP