J’ai parfois l’impression que la douleur m’emporte, sournoisement, petit à petit. Toujours là. Toujours là.
Lentement, je me dégrade, dur de penser, dur de créer, dur d’être moi
Dans les pires jours, j’ai quelques moments de calme
Ils sont rares.
Je chéris la sérénité. Avant, elle venait tard le soir, quand la journée était passée, je contemplais la nuit sans contrainte, le lendemain me paraissait loin, j’avais tout le temps, et rien ni personne ne venait m’ennuyer.
Comment retrouver ces moments ? Plus souvent…
L’anxiété nourrit la douleur, la douleur nourrit l’anxiété
J’aimerais, sur demande, me couper du monde. Numérique, physique, peut-être même mon corps. Surtout mon corps. Oublier que j’existe pour mieux penser, créer ou juste me reposer. Mon corps m’appelle, se rappelle à moi, dring, dring, la sonnerie de ma douleur qui vient sans cesse m’interrompre, dring, dring, réveille toi, pense à ça, toujours, toujours, les années passent et pourtant… Toujours, toujours.
Comment déconnecter ?
J’envie les fuites. Les corps légers. Et ce moment, dingue, inattendu, où tout se relâche, tout s’oublie, il ne reste plus rien.