Merde

Merde

J’ai rencontré une dame d’une cinquantaine d’année, qui cumule les malheurs Elle est tombée près de châtelet Je l’ai aidé à se relever et on a marché un peu
Il y a un an, elle a été diagnostiquée avec une maladie neuro-dégénérative, un genre de Parkinson accéléré Tous les jours, la situation empire Elle m’a dit, « ça fait trois fois que je tombe » avec quelque chose dans la voix, timbre du désespoir
« J’ai eu un cancer, mais quand j’avais mon cancer, j’avais des raisons de me battre Là je peux même pas me battre, parce que je ne peux pas guérir »
Ce même désarroi, que j’entends toujours en écrivant Elle semblait si fragile, elle tremblait et sa voix était faible comme un souffle
Pour elle, un cancer n’était pas si grave, car elle pouvait le vaincre
Il est 2h du matin, je pense à elle Je pense aussi à Gaëlle Héaulme, amie que le cancer a emporté, mais qui est éternelle J’aimerais qu’elle soit éternelle Et qu’elle sache que quelqu’un pense à elle, car on est toujours seul dans la maladie

Pourquoi Gaëlle est éternelle

Et nik la fin

De déconstruction à reconstruction, récit d’une remise en question

Depuis quelques semaines, quelque chose me trotte en tête. Un sentiment que je peine à définir mais qui n’en est pas moins réel: celui d’avoir été trompé, manipulé, et surtout d’avoir nié par instinct de préservation chaque alerte, chaque indice qui aurait pu me mener à une remise en question.

Cet article ne va pas relater une déconstruction mais bien le point de départ d’une reconstruction.

Tout commence par une soudaine prise de distance. Tout d’abord, début Mars, je me suis déconnecté de Twitter, Facebook, Mastodon, bref, tous les réseaux qui, disons-le franchement, polluaient, emprisonnaient ma réflexion et ma pensée critique. Je ne dis pas que les réseaux en étaient la cause, juste qu’ils accentuaient une fâcheuse tendance que j’avais déjà en moi : celle de l’indignation irréfléchie et émotionnelle, propre à la gauche bien pensante, dans le fond pleine de bons sentiments mais en profond décalage avec ce qu’on attend de la raison.

La déconnexion soudaine laisse parfois comme un vide. Régulièrement, par réflexe, je rentrais l’adresse de twitter dans mon navigateur pour me rappeler ma résolution. S’en suivait un léger moment de suspend pendant lequel je me demandais que faire de mes dix doigts.

Le soir du 7 Mars, une vieille amie de passage sur Paris m’a contacté sur mon ancien mail de Prépa, heureusement redirigé vers ma boîte récente. Elle n’espérait pas véritablement de réponse, mais j’avais annoncé sur Facebook mon départ, il ne lui restait que ce biais pour discuter. Elle me proposait de la voir dès le lendemain, dans un bar parisien dont le nom n’a pas grand intérêt.
Ayant quitté le tumulte des internets, j’acceptais sa demande.

Elle me tendit un objet emballé. J’avais presqu’oublié que le 6 était mon anniversaire, elle y avait pensé. Ça me fit chaud au coeur, d’autant plus que je n’avais jamais réellement prêté attention à elle, bourré de préjugé que j’étais sur son énergie, sa droiture, jaloux de son courage et de l’assurance qu’elle avait à évoquer son mérite. Vertue qui jusque là m’était inconnue. Le cadeau était simple, sans fioriture, mais elle avait su me cerner.

La discussion commença par l’éternel « Que deviens-tu ? » que l’on place avec le sourire lorsque des années séparent la rencontre précédente, je résumai mon parcours scolaire et professionnel depuis 2011, elle me décrivit le sien : son double diplôme avec l’ENSAM et une école de management, son poste chez RoueMotrice, sa carrière, son déménagement aux USA.

« Tu sais, j’ai l’avantage d’être jeune. me dit-elle dit. J’enchaîne les heures mais c’est ce qu’il faut pour booster la boîte, des esprits dynamiques qui se donnent à fond. Mon argent, je ne l’ai pas volé. »

De seulement 20 employés au départ, l’entreprise de démarchage aux méthodes très demandées est vite grimpée à une centaine d’employés et fait rayonner la France à l’international.

« Mais rapidement on est arrivé au taquet. La France, c’est pas tellement un pays qui apprécie la réussite. Je crois en Macron, j’y crois réellement, il a cette volonté de libérer les énergies, mais regarde ce qu’il se prend dans la face ! Cette mentalité, ils vivent dans le passé, leurs symboles bien mignons mais en total décalage avec la réalité. Pour qu’une entreprise prenne son envol, il faut qu’elle se défasse de ses chaînes. Les taxes, les impôts, les charges sont comme des boulets à leurs pieds. On se sent en prison, dans ce pays. En prison pour quoi, juste avoir voulu bâtir un projet d’envergure internationale et créateur d’emplois. »

J’étais dans une phase d’incertitude. Tous les jours j’entends les discours d’experts télévisés qui pointent du doigt l’écrasement des entreprises, l’état qui vole les financiers pour arroser ses amis.

« Tu sais, aux USA, les gens perdent leur boulot, ils restent pas les bras ballants à pleurer sur leur sort. Immédiatement, ils redémarrent la machine, multiplient les jobs car ils savent que c’est important, c’est dans leur éducation. En France, tout est fait pour que tu restes devant ta TV à ne rien faire que commenter. Ma chance, c’est d’aimer travailler, mes parents m’ont toujours poussé à faire valoir mes qualités, aller de l’avant. L’avenir est radieux quand tu saisis les opportunités. La France, elle, elle ne reconnait pas le risque que tu prends à être premier de cordée. Tu portes tout sur tes épaules, sans toi la boîte n’est rien, le pays n’est rien, et tu dois en plus subir la haine de tes salariés glandeurs et des politiciens qui font tout pour te mettre des bâtons dans les roues. J’aimerais les y voir. Un salarié, ça se remplace. T’en jarte un, un millier veut prendre sa place. Patron, financier qui va savoir où investir, c’est pas faisable par tout le monde. Mais qu’est-ce que tu veux, nous, on encaisse, on dit rien, on ne se plaint pas. Pourquoi ? Parce qu’on reconnait la valeur de la démocratie. Mais il ne faut pas s’étonner de nous voir partir, ou investir dans des pays qui savent reconnaître le mérite. Tu sais, je connais une femme près de Seattle, elle est employée dans une grande surface de jour, le soir elle travaille au burger king, et le weekend elle bosse au noir pour faire des ménages. Jamais elle se plaint. Pas de couverture médicale, parce que jamais malade. Et oui, le travail, c’est la santé. Les français devraient se poser des questions. Être toujours dans la revendication, le « moijeveux », c’est ça qui les rend malade. Elle, elle a du courage. Le français travaille pas 35h, il geint au moindre bobo, les seules fois où il lève son ventre de son canapé c’est pour faire la fête dans les rues en jouant au révolutionnaire. »

Elle soupira.

« Je gagne 70k, mais tu sais là-bas, c’est que dalle. Je débute, donc je me plains pas. »

L’entrevue dura 2h, elle me quitta pour aller rejoindre sa mère en dernière partie de soirée. Le lendemain, elle reprenait l’avion. Telle une graine sa vision germa avec le temps. Je vis de plus en plus ce négativisme ambiant, ces énergies négatives qui écrasent les gens honnêtes, les bâtisseurs, les faiseurs d’emplois qui a eux seuls sont le moteur met la république en marche.

Alors, soyez disruptifs.

Pourquoi PeerTube sombrera vite dans l’oubli

Parce que je veux me faire embaucher par BFM TV pour ma grande capacité d’analyse.

Et que je voulais vous faire cliquer sur ce lien.

Merci à Chocobozzz et aux autres développeurs du projet, amour sur vous tous.
On ne cherche pas à avoir un YouTube bis, bien au contraire. Ce nouveau né fera bien d’autres bébés.