Orléans

Ma fuite permanente continue donc ici, dans ce nouveau départ, celui qui aura lieu dans quelques jours, vers Orléans. Je quitte la chaleur sous les toits, mon 30m² pour une maisonnette et son petit jardin.

Comme chaque page qui se tourne, il y a l’espoir d’un changement radical.

Je sais pourtant que mes soirées seront les mêmes. Que je retrouverai mon corps trop lourd, que mes matins auront le carcan du dégoût, que je traînerai mes piers, encore et toujours avec cette impression de ne pas être où je le souhaite.

Pourtant…

Pourtant, quand je m’effondrerai, je le ferai dans la fraîcheur de l’herbe humide. Quand j’aurai le pas lourd, j’aurai la brise de la nuit rien que pour moi. Quand ma tête cognera, j’aurai le silence, si lourd parfois, mais toujours reposant.

J’aime le silence, qui m’enlace, me détend, sécurisant.

Je hais le silence, sourd, suintant et sa chape de plomb

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