Il y a un mystère dans cette nuit venteuse. Dans le bruit des feuillages sous l’opacité des nuages. Dans le noir, informes et furtifs, rodent mes cauchemars d’enfant. Je les sens tapis dans l’ombre, mais dans l’air humide, ils me paraissent bien risibles. Mon oreille aux aguets, c’est le vent que j’entends et, tandis que mes yeux s’habituent à l’obscurité, apparaît devant moi la danse des cimes. Je souffle avec la brise, mon corps se détend, je pourrais presque fermer les yeux. Qu’importe mes peurs, qu’importent mes fantômes, ce soir, je n’appartiens qu’à ce brin de tempête. Et, les humeurs en rafales, l’atmosphère soupire enfin.

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